Cabinet médical : un investissement très coûteux

L’idée de créer une maison médicale était certes indispensable. Cependant, il aurait fallu la penser non pas comme une location mais plutôt comme un véritable service médical subventionné chaque année (la subvention annuelle est de 10000 à 15000 euros).

Ainsi, médecins, kinésithérapeutes, infirmières, podologues, etc. auraient pu bénéficier de façon mutualisée des services d’une permanence téléphonique afin de prendre les rendez-vous (de cette manière, un médecin, ou tout professionnel de santé, peut faire quatre consultations en plus par jour). De plus, une infirmière aurait pu réaliser les préconsultations, comme cela tend à se généraliser.

Par ailleurs, le fait d’avoir aménagé ces locaux dans un ancien immeuble n’est pas judicieux. En effet, il aurait mieux valu construire un local neuf, mieux dimensionné et évolutif. L’équipe novice de Jérôme Malus, élue en 2016, n’a jamais voulu écouter les anciens élus présents au conseil et qui connaissent toute l’histoire (monsieur Guérin suit la commune depuis 25 ans).

Les associations n’ont plus de salle de réunion

Le problème de la location de ce cabinet médical est qu’elle a privé les associations d’une salle de réunion bien commode. En effet, la salle de La Poste, qui était adossée à la bibliothèque, aurait dû être complètement réaménagée tout en conservant une médiathèque mieux dimensionnée et il aurait fallu valoriser l’étage pour permettre aux associations de bénéficier de bureaux.

De plus, la salle de La Poste bénéficie d’un terrain relativement grand qui aurait pu être aménagé, l’atout principal de cet emplacement étant qu’il se situe au centre du bourg. Mais ce n’est pas ce qui a été réalisé par l’équipe de Jérôme Malus…

Normalement, c’est la salle située au rez-de-chaussée de la mairie (l’ancienne classe d’école) qui était censée servir de salle de réunion pour les associations mais le règlement intérieur en a interdit la location aux associations ! Ne trouvez-vous pas cela surprenant ? Lors du vote de ce nouveau règlement, tout le conseil a voté pour, mais Éric Guérin a voté contre et manifesté sa désapprobation. L’équipe de Jérôme Malus n’a donné aucune explication à ce sujet. La vie associative n’a-t-elle donc aucune importance à ses yeux ?

Jérôme Malus, maire de Saint-Éloi, annonce sa candidature dans le Journal du Centre…

Le Journal du Centre du 27 janvier annonce dans un article en page 9 la candidature du maire de Saint-Éloi Jérôme Malus aux élections municipales de 2020. Nous remarquons que la plupart des autres candidats du département ont bénéficié dans ce journal d’un article standard (de 14,5 sur 8 cm avec une photo portrait de 4 sur 4 cm) alors que celui consacré à Jérôme Malus est plus grand (12 sur 16,5 cm avec une photo de 7,5 sur 8 cm).  Faut-il y voir un parti pris ? Quoi qu’il en soit, nous tenons à réagir à ses propos.

Quand Jérôme Malus indique qu’il poursuivra la maîtrise des dépenses, nous pensons qu’il aurait surtout dû faire des choix judicieux de dépenses. En effet, la médiathèque est un bel exemple d’investissement non réfléchi qui ne correspondait pas à un besoin urgent de la commune. Cet investissement a davantage été fait à des fins électoralistes.

Saint-Éloi : une qualité de vie en danger ?

L’enjeu des élections municipales de 2020 à Saint-Éloi est avant tout sanitaire et écologique. Le débat portera notamment sur un problème actuel (mais qui dure depuis près de 25 ans) qui est celui de l’immense décharge de Saint-Éloi. En effet, celle-ci pose des problèmes environnementaux et esthétiques. En effet, la hauteur de cette décharge n’est pas satisfaisante et on en arrive à la situation où l’on aura bientôt le supermarché et la caserne des pompiers encerclés de déchets.

 La caserne des pompiers, toute récente, connaît d’ailleurs des problèmes d’évacuation des eaux. Il est quand même grave qu’une caserne ne soit pas en sécurité. De plus, celle-ci n’est pas raccordée au tout-à-l’égout et le système d’assainissement individuel dysfonctionne du fait d’une mauvaise infiltration, ce qui, au niveau sanitaire, n’est pas satisfaisant.

Un manque de transparence de la part de la mairie

La commune ne communique pas, y compris au conseil municipal, à propos de la situation actuelle. Il y a visiblement un manque de transparence à ce sujet, ce qui est inadmissible. Les habitants de Saint-Éloi ont le droit d’être totalement informés, notamment les conseillers municipaux. D’autant plus qu’on entend parler de demande d’ouverture d’une autre décharge…

Dans de prochains articles, nous parlerons bien sûr du problème de l’extension du tout-à-l’égout et, sans doute le plus grave, des raisons pour lesquelles il y a autant de cancers sur la zone de Trangy-Rémeron. Nous ne manquerons pas de vous faire part de toutes nos préoccupations à ce sujet.

Un comportement inadmissible de la part d’un maire !

Il a fallu attendre hier, lundi 27 janvier en fin de matinée, pour que le maire de Saint-Éloi Jérôme Malus accepte enfin de communiquer la liste électorale aux potentiels candidats aux élections municipales de 2020. Jusqu’à présent, il s’y était refusé, ce qui était totalement illégal. Un comportement inadmissible de la part d’un maire qui se doit de respecter les principes républicains. En effet, la liste électorale est indispensable aux candidats afin de préparer l’élection municipale. Pourquoi le maire a-t-il tardé à la transmettre ?

Le site de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) indique en effet : « Le code électoral permet à tout électeur, tout candidat et tout parti ou groupement politique de prendre communication et copie de la liste électorale, à condition de s’engager à ne pas en faire un usage commercial. […] Ni le code électoral ni la réglementation relative à la protection des données personnelles ne s’opposent à ce qu’un maire, comme d’ailleurs des tiers, utilise la liste électorale en période électorale. » À bon entendeur.

Permis de construire : la commune de Saint-Éloi condamnée

Le 21 janvier 2020, la cour d’appel administrative de Lyon a rendu un arrêt condamnant la commune de Saint-Éloi en matière d’urbanisme. En effet, un permis de construire avait été délivré le 5 juin 2018 par le maire Jérôme Malus dans une zone dont la constructibilité avait été annulée par trois fois par décision de justice – une fois avec le POS (Plan d’Occupation des Sols) et deux annulations de PLU (Plan Local d’Urbanisme). Malgré cela, le maire a tout de même délivré un permis dans une zone qui ne répondait même pas aux critères du RNU (Règlement National d’Urbanisme).

Un voisin a donc contesté le permis de construire. Le tribunal administratif a rejeté sa demande dans un premier temps (le 7 juin 2019), puis celui-ci a fait appel. La commune a donc retiré le permis de construire litigieux, sentant sans doute une décision très défavorable. La procédure a été interrompue mais la commune a tout de même été condamnée à verser la somme de 1000 euros au plaignant. La commune a ainsi dépensé des frais d’avocat en première et deuxième instances au tribunal administratif et à la cour d’appel, sans compter que le déposant du permis s’est vu contrarié dans son projet par la faute du maire et de la commune. Effectivement, le maire Jérôme Malus a délivré un permis qu’il savait périlleux alors qu’il aurait dû informer les déposants du permis de construire que cette zone avait été annulée à la constructibilité à trois reprises.

Notons que la préfecture était censée faire un contrôle et a tout de même donné son autorisation compte tenu que la zone est sous les règles du RNU. Mais il faut savoir que la préfecture fait confiance au maire ainsi qu’aux services techniques qui instruisent les demandes de permis. Il faut savoir que c’est toujours le maire qui prend la décision et la responsabilité de délivrer ou non le permis. Donc il ne faut pas succomber aux sirènes du maire qui dit que c’est la préfecture qui accorde les permis.

L’urbanisme de Saint-Éloi n’est pas géré convenablement

Cela démontre que depuis de nombreuses années, l’urbanisme de Saint-Éloi n’est pas géré convenablement. Car il faut ajouter que récemment trois autres permis ont été délivrés dans une zone de la commune qui, elle aussi, a été annulée par trois fois à la constructibilité. Les riverains s’en sont plaints mais n’ont pas osé engager une procédure.

Il faut donc plaindre les personnes qui sont en train de construire leurs maisons à un endroit où il y a de forts risques d’inondabilité et d’accès. Malheureusement, les bénéficiaires de ces permis ont acheté en toute confiance ces terrains sans être informés de la situation par la mairie.

Nous avons demandé à la commune de communiquer les factures des frais d’avocats que cette affaire a entraînés mais nous doutons qu’elle le fasse. Ainsi, nous ferons le point entre ce que la commune a dépensé et ce qu’a dépensé l’auteur du recours. Ne nous trompons pas : qui est responsable de cette situation ? La mairie. Et ce serait accuser à tort la personne qui est l’objet du recours.

Nous tenons à votre disposition la décision de la cour d’appel administrative de Lyon (décision n° 19LY03205).

Entrevue n° 1

Dans quel contexte politique les élections municipales 2020 de Saint-Éloi s’inscrivent-elles ?

Tout d’abord, il est nécessaire de préciser, en particulier aux nouveaux habitants de Saint-Éloi, que l’équipe en place a été élue il y a quatre ans (2016). En effet, l’équipe précédente, élue en 2014, a démissionné, considérant que le maire élu n’assurait pas sa fonction.

N’ayant pas été candidat en 2014, j’ai donc conduit une liste en 2016. Et, grâce à la proportionnelle, ma liste a obtenu deux postes, l’équipe sortante ayant obtenu trois postes (Legrand), la liste de Jérôme Malus étant majoritaire avec 15 postes.

Depuis quand êtes-vous impliqué dans la vie politique de Saint-Éloi ?

J’ai été élu de 1995 à 2001 en qualité d’adjoint à l’urbanisme et aux travaux. J’ai donc une très bonne connaissance de la situation et des dossiers de la commune. Car je n’ai jamais cessé de suivre, même non élu (de 2001 à 2016), les affaires communales. En effet, la cause communale m’intéresse particulièrement à titre personnel, car je me suis toujours impliqué dans la vie publique de façon totalement désintéressée avec un soucis permanent de l’intérêt général. J’ajoute d’autre part que ma formation et mon métier m’ont amené à avoir une excellente connaissance des problèmes d’urbanisme et de développement économique des communes. Je suis par ailleurs conseiller de l’opposition depuis quatre ans (2016).

Justement, quel bilan tirez-vous de vos quatre années en tant que conseiller municipal de l’opposition à Saint-Éloi ?

On aurait pu penser que cette nouvelle équipe élue m’aurait accueilli à bras ouverts compte tenu de mon expérience. Loin s’en faut : lorsque le maire a constitué les commissions, il n’a même pas eu la courtoisie de me demander mes préférences. On aurait pu penser que je me retrouve dans la commission urbanisme de façon prioritaire. Bien au contraire, on m’en a exclu au prétexte que j’avais attaqué en justice et obtenu l’annulation par deux fois du PLU (Plan Local d’Urbanisme) ; ce qui est regrettable est que le maire n’avait pas pris le soin de lire les décisions. Je tiens à dire qu’au total nous avons eu trois annulations successives de nos documents d’urbanisme, dont deux ont fait jurisprudence nationale, l’une d’entre elles ayant provoqué la risée des spécialistes.

C’est-à-dire ?

Pour la première fois, une commune a classé une zone constructible en classe urbaine en plein milieu des champs : cela ne s’était jamais vu. Il faut tout de même rappeler que les classements des terrains constructibles sur la commune ont été faits à des fins clientélistes en majorité au profit de l’ancien maire Jean-Marc Duly et quelques amis avec lesquels il avait échangé des parcelles. Mais, bien sûr, pas du tout dans l’intérêt global d’un aménagement cohérent.

Quelles sont vos autres expériences ?

J’ai fait du conseil aux collectivités locales pendant une dizaine d’années et j’ai toujours une activité d’enseignement et de formation des personnels communaux, en particulier les secrétaires généraux de mairie, les chefs de service et ingénieurs de l’équipement en les préparant aux concours administratifs. Je continue d’ailleurs à former régulièrement des maires de petites, moyennes et grandes villes.

Je suis à la base expert foncier et expert de justice depuis les années 1990 et médiateur depuis 1989. Autant vous dire que toutes les problématiques communales me sont familières. Et je dois dire qu’à Saint-Eloi, depuis plus de 20 ans, j’ai l’impression que la municipalité non seulement fait tout l’inverse du bon sens et de la logique mais aussi qu’elle ne sert pas l’intérêt général. Bon nombre d’habitants ayant construit dans des zones qui posent problème se retrouvent maintenant à gérer des difficultés d’écoulement des eaux pluviales, des dysfonctionnements des assainissements individuels et certaines maisons ont subi des fissurations car elles ont été construites sur des terrains trop argileux.

Vos relations avec le maire actuel ne sont donc pas au beau fixe, c’est le moins que l’on puisse dire…

Depuis quatre ans, je constate que le maire et ses adjoints m’ont réservé un accueil que l’on peut considérer comme très peu républicain : des attaques personnelles en plein conseil municipal tant au niveau moral que physique, l’impossibilité d’avoir accès de façon systématique à des documents et des dossiers complets et un manque de transparence manifeste.

Je ne donnerais qu’un exemple : je suis membre d’une commission que l’on m’a imposée. Celle-ci ne fonctionne pas puisqu’il y a eu très peu de réunions en quatre ans, auxquelles j’ai été convoqué systématiquement au dernier moment. Je tiens à signaler que l’ensemble des commissions de la commune ne fonctionne pas : aucun compte-rendu accessible et aucun travail de préparation préalable au conseil municipal.

Nous montrerons et démontrerons, dans nos prochaines entrevues, que le maire et ses adjoints ont deux visages : l’un convivial à l’égard du public et des conseillers majoritaires et un autre davantage irresponsable quant à l’intérêt général.